Alors que le calme est plus ou moins revenu chez les Lions Indomptables, Marc Brys, le sélectionneur de l’équipe du Cameroun, est revenu sur ses débuts orageux dans la tanière.
Le Cameroun qualifié pour la prochaine CAN 2025 en finissant invaincu (4 victoires, 2 nuls), Marc Brys profite d’un repos bien mérité avec sa famille en Crète, apprend-on de The Athletic, auquel il s’est livré sur ses sept premiers mois à la tête des Lions Indomptables. Si l’apaisement est revenu avec Samuel Eto’o, le président de la Fédération camerounaise de football (Fecafoot), la première rencontre est pour rappel partie en vrille entre les deux hommes. Avec un face-à-face particulièrement houleux au siège de l’instance sportive, dans une vidéo devenue virale.
« En trois jours, ç’a mal tourné », s’est remémoré Brys, avec le sourire, pour les soins du journal britannique, en amont de la dernière trêve internationale. « J’avais l’impression qu’on se battait contre moi et qu’on ne m’accueillait pas. Mais mon père m’a toujours dit quand j’étais jeune : “Ne recule pas, ne fuis pas, reste sur tes positions”. C’est ce que j’ai fait », a-t-il expliqué.
Marc Brys describes his experience in Cameroon with one word: “Explosive”.
He spoke to @AdamLeventhal about his time in charge of the national team, his “misunderstanding” with Samuel Eto’o — and his success despite issues behind the scenes.
— The Athletic | Football (@TheAthleticFC) November 11, 2024
« Je n’ai jamais vécu une telle expérience »
Se refusant à ouvrir les cicatrices, l’ancien coach de Louvain préfère mettre cet épisode sur le compte d’un « malentendu ». Il n’était pas au courant, dit-il, de tensions quelconques entre Eto’o et son ministre de tutelle en charge des Sports, Narcisse Mouelle Kombi. « Je n’ai jamais vécu une telle expérience. J’avais l’impression d’être au milieu d’un conflit qui ne me concernait pas. Pour être honnête, je ne comprenais pas », a commenté l’ancien inspecteur de police à qui le mix de flegme et de fermeté s’est avéré fort utile au cœur de la tempête.
« Je ne voulais pas que les choses dégénèrent, mais je voulais faire comprendre que je ne m'en allais pas. Il était important que les joueurs le voient aussi et c'est un point qu'ils ont apprécié », a-t-il confié. Le plus important pour le sexagénaire était d’être imperméable à toute nuisance extérieure.
« Il y a eu des perturbations dans notre travail, mais est-ce que je me bats ou je me concentre sur mon travail ? Le choix est de travailler et de ne pas me concentrer sur les choses ennuyeuses et de me mettre en colère. Je garde toute mon intensité dans le travail avec les joueurs. Je ne laisse pas ce genre de choses me vider de mon énergie », a-t-il ajouté.