La légende des Lions Indomptables, Roger Milla, a fait son choix entre le président de la Fédération camerounaise de football (Fecafoot), Samuel Eto’o d'une part, et ses récents détracteurs comme le gouvernement emmené par le ministre des Sports, Narcisse Mouelle Kombi, mais aussi Joseph Antoine Bell.
Roger Milla en a ras-le-bol. Pour lui, le bras de fer entre Samuel Eto’o et le gouvernement n’a que trop duré. De passage sur la radio locale RSI, le double vainqueur de la CAN a exprimé son soutien à la star. « C'est vrai qu’il (Eto’o) a son caractère, mais on doit l’accepter comme il est. Il a gagné l’amour des Camerounais sur le terrain. Pourquoi autant d’acharnement, il faut le laisser travailler », a déclaré le septuagénaire réputé au pays pour son franc-parler.
L’ex-Stéphanois fait évidemment référence aux interférences du ministre dans la gestion de l’équipe nationale, y compris la composition du staff, mais aussi aux résistances de ses alliés apparents, et notamment l’Office national des infrastructures et équipements sportifs (Onies) où officie un certain Joseph Antoine Bell. Il y a quelques semaines, l’entité a tenté de faire barrage à Eto’o alors que ce dernier souhaitait faire jouer le match Cameroun-Namibie (1-0 le 7 septembre dernier) à Garoua (après s'être déjà opposé au choix Douala).
« Mouelle Kombi n’est pas ministre du Football »
Milla s’est montré particulièrement virulent envers son ex-gardien de but en sélection qu’il accuse implicitement de jalousie à l’égard du bonhomme de 27 ans son cadet. « Il (Bell) ne doit pas empêcher Samuel de faire son travail, si lui il n’a pas pu être président, il n’a pas à empêcher l’enfant de travailler. Je suis très déçu de son comportement », a taclé le double Ballon d’Or africain.
Le ministre Mouelle Kombi en a lui aussi pris pour son grade, étant taxé, lui, pour ce qui est présenté sous forme de dérive autoritaire. « C'est dommage, il (Mouelle Kombi) n’est pas ministre du Football. Le discours du président (après la déception à la CAN 2023, ndlr) ne disait pas qu’il doit gérer le football. En 2024, un ministre ne peut pas nommer un entraîneur », a martelé Milla.
