Après les entraîneurs camerounais, c’est au tour de l’ex-sélectionneur Rigobert Song de recadrer son successeur Marc Brys, actuellement en froid avec Samuel Eto’o, le président de la Fédération camerounaise de football (Fecafoot).
Quelques heures après que l’association des entraîneurs camerounais lui a remonté les bretelles pour ses propos outrageants envers Samuel Eto’o, Marc Brys a été repris de volée par son prédécesseur Rigobert Song. Dans une interview pour les soins de La Dernière Heure, le technicien belge n’avait pas mâché ses mots en dézinguant le président de la “Fédé”, égratignant au passage l’ancien défenseur qu’il a qualifié de “girouette” durant son mandat, sous-entendu un simple pion au service d'Eto'o. Via un communiqué publié ce lundi sur son compte officiel X, Song n’a pas manqué de rappeler à l’ordre le sexagénaire qui s’est dit être à “un âge auquel on dit les vérités aux gens, pour les aider à évoluer”. Cette fois, sans citations dont il a le secret.
“Monsieur Brys est effectivement à un âge où la mesure et la retenue dans les prises de parole s'imposent en droite ligne des valeurs véhiculées par notre sport. Point n'est besoin de recourir à l'outrage et user de propos désobligeants. Surtout vis-à-vis de personnes qu'on ne connait pas, pour des choses qui nous sont étrangères et qu'on n'a pas vécues”, a réprimandé l’ex-capitaine emblématique des Lions Indomptables (137 capes, 4 buts).
“Brys est attendu sur les terrains, et non dans les journaux”
Le double champion d’Afrique en a profité pour démentir les allégations selon lesquelles il eût été un sélectionneur sous tutelle. “J'ai eu la chance pendant mon passage à la tête des Lions Indomptables de bénéficier de l'appui de mes anciens coéquipiers qui ont une grande connaissance du football et de l'équipe nationale fanion du Cameroun. J'ai aussi bénéficié de leurs conseils et avis, mais à la fin j'ai toujours été celui qui décide et assume ses choix”, a-t-il martelé.
“J'estime que pour l'ensemble de ma carrière je mérite du respect. Je respecte tout le monde et j'exige en retour du respect pour ma personne”, a sommé l’homme aux dreadlocks avant un dernier tacle subtil à Brys. “Monsieur Brys, qui poursuit le chantier de reconstruction et de renouvellement que nous avons initié, est attendu sur le terrain, et non dans les journaux, dans le cadre des éliminatoires de la CAN 2025 et de la Coupe du monde 2026.” Voilà qui ne devrait clairement pas rehausser la cote de popularité de l’Anversois.