Coupe du monde 2026 : quelles sélections africaines joueront en pleine nuit ? Qui s’en sort le mieux ?

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Coupe du monde 2026 : quelles sélections africaines joueront en pleine nuit ? Qui s’en sort le mieux ?
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Alors que la FIFA a dévoilé les villes et les horaires des matchs du Mondial 2026 le lendemain du tirage au sort, un constat saute aux yeux : plusieurs sélections africaines obligeront leurs supporters à veiller en pleine nuit, quand d’autres ont été relativement épargnées. Un calendrier qui semble répondre avant tout à une logique commerciale plutôt qu’à un souci d’équité sportive…

Même si rien n’a été officialisé, tout porte à croire que la grille horaire de la Coupe du monde 2026 a été pensée pour satisfaire en priorité les audiences télé, notamment celles des géants du chapeau 1. Jouer en soirée sur le fuseau américain signifie proposer des horaires parfaits en Amérique du Sud, en Amérique centrale et, surtout, d’excellentes fenêtres pour les diffuseurs nord-américains.

Des horaires dictés par les chapeaux… et le business ?

Résultat : lorsqu’une sélection africaine tombe contre une tête d’affiche nord ou sud-américaine, elle hérite mécaniquement d’un créneau tardif, souvent entre minuit et 5h du matin en Afrique et en Europe. Un vrai casse-tête pour les supporters de la sélection concernée.

Du côté des sélections, il faudra aussi gérer au mieux la récupération, l’alimentation, et la préparation d’avant-match puisque le coup d’envoi des matchs s’étendront de midi à 21h heure locale.

Maroc et Algérie : les grands perdants des horaires des matchs du Mondial

Le Maroc n’a pas été épargné. Opposés d’entrée au Brésil, les Lions de l’Atlas joueront leurs trois matchs à 0h heure française (23h heure marocaine). Un créneau inhabituel, exigeant, qui s’explique par la présence du Brésil dans le groupe, et donc par le fait que les matchs des favoris sud-américains sont systématiquement placés en « prime time » américain.

Même logique, mais en pire, pour l’Algérie, tombée dans le groupe de l’Argentine. Les Fennecs joueront à 3h contre l’Argentine, 5h face à la Jordanie et 4h du matin contre l’Autriche (heures françaises). Une programmation extrêmement difficile, héritée là encore de la présence de la sélection championne du monde, qui attire les meilleures audiences du continent américain.

La Tunisie, bien que placée face à deux équipes européennes (les Pays-Bas et un barragiste), devra également composer avec des horaires tardifs : 4h, 6h et 1h du matin contre les Pays-Bas.

Sénégal, Côte d’Ivoire et Ghana : une programmation plus clémente

Au contraire, des sélections comme le Sénégal, la Côte d’Ivoire ou le Ghana ont été relativement épargnées. Elles affronteront des cadors européens, avec donc des horaires qui correspond à des horaires nettement plus raisonnables en Europe comme en Afrique.

Le Sénégal, par exemple, défiera la France à 21h heure France, avant un deuxième match nocturne contre la Norvège (2h) et une dernière rencontre à 21h à Toronto.

La Côte d’Ivoire jouera une fois à 23h GMT mais deux fois à 20h GMT, notamment contre l’Allemagne. Des créneaux bien plus abordables que les créneaux nocturnes du Maroc et de l’Algérie. Pour le Ghana, ce sera 22h contre l’Angleterre (heure France) et 23h contre la Croatie.

Ces nations s’en tirent donc mieux, sans pour autant être totalement protégées par la programmation.

RDC (si qualifiée), Cap-Vert, Égypte, Afrique du Sud : des horaires mitigés

Pour la RD Congo, si elle valide son billet via les barrages intercontinentaux, la grille horaire sera contrastée : un match en début de soirée africaine contre le Portugal (19h en France), un à 4h du matin contre la Colombie, et un dernier à 1h30 contre l’Ouzbékistan. Un programme loin d’être confortable.

Même constat pour l’Égypte (21h contre la Belgique puis deux matchs à 4h et 5h du matin), le Cap-Vert (18h contre l’Espagne, minuit contre l’Uruguay et 2h face à l’Arabie Saoudite) ou l’Afrique du Sud (21h pour le match d’ouverture face au Mexique, 18h puis 3h du matin), qui éviteront le pire mais devront malgré tout composer avec un ou deux matchs programmés bien au-delà de minuit.

Une inégalité structurelle… et prévisible

Ce découpage horaire met une fois de plus en lumière un fait bien connu dans le football mondial : les sélections africaines dépendent des logiques télévisuelles et commerciales des grandes nations européennes et sud-américaines.

Plus votre adversaire pèse lourd dans l’industrie du football, plus vous avez de chances de jouer en pleine nuit.

Une réalité que les supporters et les fédérations devront intégrer dans leur préparation, notamment en matière de récupération et d’adaptation au fuseau horaire nord-américain.

Coupe du monde 2026 : quelles sélections africaines joueront en pleine nuit ? Qui s’en sort le mieux ?

Louis Mukoma Fargues

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