Ligue des champions CAF : Al Ahly écrase le TP Mazembe et s’offre une 5e finale consécutive

Publié le par Prudence Ahanogbe

Une semaine après le résultat nul (0-0) à Lubumbashi, Al Ahly s’est largement imposé face au TP Mazembe (3-0) ce vendredi au stade international du Caire en demi-finale retour de Ligue des champions de la Confédération africaine de football (CAF). Les Congolais se sont littéralement liquéfiés en seconde période à la suite d’un but logiquement invalidé pour hors-jeu.

Transcendés dans leur antre, les Diables Rouges démarraient pied au plancher. Dès la 10e minute de jeu, le Tunisien Ali Maaloul centrait en retrait pour Amr El Solia. Le milieu égyptien tirait à bout portant sur Aliou Badara Faty, et provoquait le premier frisson du match. Une minute plus tard, les tenants du titre voyaient le tentaculaire gardien (2,01m) sortir peu académiquement sur une longue passe provenant de la gauche avant que son coéquipier ne sauve le lob consécutif sur la ligne (11e).

Titulaire à l’inverse du match aller, Percy Tau provoquait, lui, côté droit puis butait sur le geste défensif de son vis-à-vis (18e). Sur le corner botté de la droite dans la foulée, Badara Faty s’illustrait de nouveau par une parade remarquable, claquant notamment au-dessus un coup de boule égyptien au-dessus de la barre (19e).

Acculés dans leur moitié de terrain, les Corbeaux tentaient de sortir la tête de l’eau, via une frappe lointaine de Kabwit Tshikomb, bloquée toutefois par la défense cairote (25e). Un bref sursis pour les visiteurs finalement. Car Percy Tau alertait l’arrière-garde lushoise sur un centre dangereux de la droite, et dévié de justesse d’une main par Badara Faty devant un coéquipier (31e), puis sur un centre en retrait de Maaloul, contré en corner in extremis par une intervention congolaise (35e). Preuve de la domination égyptienne, le TPM n’avait cadré aucun de ses quatre tirs à la pause, contre quatre sur sept frappes pour les Diables Rouges, plus une possession de plus de 60%.

But refusé par la VAR, le tournant du match

Au retour des vestiaires, les hommes de Lamine N’Diaye montaient d’un ton. Résultat, ils se procuraient en 10 minutes deux fois plus de situations chaudes que lors du premier acte. À la réception d’un corner botté du coin gauche, Kabwit reprenait du plat du pied au second poteau, mais voyait le cuir prenant la direction des filets renvoyé sur la ligne par Akram Tawfik (48e). Alors que Badara Faty faisait barrage à la base de son poteau gauche devant Percy Tau (50e), Joël Beya reprenait au fond des filets un centre de la droite de Philippe Kinzumbi. Mais malheureusement pour les Corbeaux, le but était invalidé après visionnage de la VAR pour une main de l’avant-centre congolais précédent le centre (58e).

C’était le tournant du match. Car les visiteurs perdaient complètement le nord à la suite de cet ascenseur émotionnel. Quatre minutes après un tir puissant de Percy Tau repoussé sur le poteau par Badara Faty (64e), Mohamed Abdelmonem ouvrait le score sur un classique d’Al Ahly. En effet, le défenseur reprenait victorieusement au premier poteau un corner déposé sur sa tête par Maaloul depuis le coin gauche (1-0, 68e). Après un quart d’heure de gestion, histoire de faire redescendre judicieusement le rythme, Al Ahly doublait la mise par le Palestinien Abou Ali, reprenant du pied un centre téléguidé par Maaloul, auteur de sa deuxième passe décisive (2-0, 83e). KO debout, le TPM encaissera au bout des arrêts de jeu un troisième but, anecdotique, sur une frappe croisée de Tawfik, bien aidé par la boulette de Badara Faty (3-0, 90e+12).

Al Ahly écrase le TPM et se qualifie en finale. Il défendra son titre en finale face à l’Espérance Tunis, ayant validé son ticket chez Mamelodi (0-1) après sa victoire d’un but d’écart à Radès la semaine passée.

Les compos d'Al Ahly-TP Mazembe

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Prudence Ahanogbe

Couteau suisse de la rédaction footballistique, je perce mon trou grâce au dépassement de soi. Sur mon versant gauche, un don indescriptible pour l’écriture, un peu comme Messi, et sur le versant droit, beaucoup de travail, à la Cristiano Ronaldo.