Non appelé par Eric Gerets pour disputer la CAN 2012, Nabil Dirar a préféré se concentrer sur son transfert de Bruges à Monaco. Et tant pis pour le Maroc. “Je ne voulais pas aller à la CAN pour être sur le banc ou dans la tribune. Y aller regarder les autres, ça ne m'intéressait pas. Ma femme enceinte a plus besoin de moi qu'une équipe qui ne veut pas me faire jouer. Passer autant de temps en Afrique pour ne pas être repris sur la pelouse: ça va pas, non ? C'est un voyage scolaire ou quoi ? J'ai dit dans une interview que je ne voulais pas aller à la CAN pour faire du bronzage, que je préférais alors rester à Bruges. Eric Gerets l'a mal pris. L'explication de ma non-sélection, elle est surtout là. Il a eu peur que je réagisse mal si je ne jouais pas. Quelques jours plus tôt, c'était encore fort probable que j'y aille. Un responsable de la Fédération m'avait appelé : “Prépare ton passeport, faxe-moi ceci et cela.” Puis, il y a eu la parution de cette interview et ça a tout changé… Je peux jouer à tous les postes offensifs, ça veut dire que je dois être au minimum sur le banc. Des gars qui sont toujours réservistes dans leur club ont été sélectionnés et ont joué, a assuré le milieu de terrain à Sport/Foot Magazine. Je ne vais pas là pour rigoler avec tout le monde, je ne suis plus un gamin. Je n'ai pas besoin de prendre tous mes coéquipiers dans les bras, c'est pas mes potes…Dans un club ou dans une sélection, tu n'as pas d'amis, tu n'as que des faux culs. Tout le monde ne pense qu'à sa gueule. Si on m'appelle, j'irai…Tu sais quoi ? Mon objectif, ce n'est pas du tout l'équipe du Maroc. A la limite, je m'en fous de mon équipe nationale! Je répondrai si on a besoin de moi. Si pas, je ne dirai jamais : “Oh putain, le vilain, il ne m'a pas sélectionné”.”
Maroc-Dirar: “Je m’en fous de mon équipe nationale”
Publié le par Rédaction, actualisé le