Le président de la Fédération camerounaise de Football (Fecafoot), Samuel Eto’o, divise l'opinion publique dans son pays, suscitant à la fois l'admiration et la critique.
Élu à la tête de la Fecafoot le 12 décembre 2021, l'ancien attaquant emblématique du Barça et de l’Inter Milan était initialement perçu comme un vecteur de changement et de renouveau au sein de la fédération. Cependant, son aura de star a rapidement pris le pas, entraînant diverses polémiques autour de la sélection camerounaise. La plus problématique concerne une enquête ouverte par la Confédération Africaine de Football (CAF) sur des “comportements inappropriés présumés” et des soupçons de matchs truqués.
En février dernier, suite à l'élimination des Lions Indomptables en huitièmes de finale de la Coupe d’Afrique des Nations en Côte d’Ivoire (0-2), l'ancien joueur de 43 ans a affirmé assumer ses responsabilités et il a présenté sa démission au comité exécutif de la Fecafoot, mais celle-ci a été rejetée.
“Il a un ego surdimensionné, n’en fait qu’à sa tête“
Pour André Kana-Biyik, champion d’Afrique en 1988, cité par le journal Le Monde, le bilan est amer : « Il avait lancé une campagne prometteuse avec un projet ambitieux, mais après deux ans et demi de mandat, le constat est décevant ». L’ancien milieu de terrain des Lions Indomptables reproche à Eto’o un exercice solitaire du pouvoir. « Il a un ego surdimensionné, n’en fait qu’à sa tête, n’écoute personne et n’est pas bien conseillé. Résultat, on parle davantage des multiples affaires qui secouent la fédération que des avancées pour le football camerounais, qui sont assez peu nombreuses », déplore-t-il, reprochant à Eto’o de vouloir “être à la fois président et sélectionneur“.
En matière de décisions controversées, il convient de mentionner en particulier le contrat rompu par Samuel Eto’o, liant la Fécafoot à l’équipementier français Le Coq Sportif, le tout pour rejoindre One All Sports, un équipementier avec qui il est aujourd'hui proche du divorce. Le tout sans oublier que l'ancienne star de l’Inter de Milan avait personnellement signé un partenariat controversé avec 1xBet, une société de paris sportifs. Plus tard, il a fait signer cet accord avec la fédération qu’il dirige.