Le ministère camerounais des Sports a recalé Hervé Renard pour le poste de sélectionneur des Lions Indomptables. La raison : le salaire exorbitant demandé par l’actuel sélectionneur de l’équipe de France féminine.
Pas plus tard que vendredi, le ministre des Sports, Narcisse Mouelle Kombi, rembarrait la fédération camerounaise de football (Fécafoot) et son président Samuel Eto’o après la plainte de ce dernier par rapport à la non-inclusion de l’instance dans le processus du choix du nouveau sélectionneur Marc Brys.
L'homme politique a démenti cette version, avec explications à l’appui, révélant que la Fécafoot a d’ailleurs transmis trois candidatures recalées cependant pour leurs “prétentions salariales exorbitantes”. Et ce, alors que “tous les autres candidats avec des qualifications équivalentes, formulaient des demandes financières de loin plus modestes et logiquement plus raisonnables et soutenables”.
Renard voulait plus que Le Guen
Les prétentions variaient de 1,5 million d’euros à 2,4 millions annuels, a précisé le communiqué du ministre parti au bras de fer avec le clivant Eto’o. “Ce qui représente des montants excessifs jamais payés à un quelconque entraîneur dans l'histoire des Lions indomptables”, s’est-il offusqué par la suite. La première proposition, concernant Hervé Renard, lequel revenait avec insistance du côté de la Fécafoot, a certainement dû choquer le plus.
À en croire un document qui a fuité et circule ce samedi sur les réseaux sociaux, le patron des Bleues aurait en effet demandé 2,4 M€. À titre de comparaison, son compatriote Paul Le Guen, qui détient le record du plus gros salaire de l’histoire n’a touché “que” 1,3 M€ environ lors de son passage entre 2009 et 2010. Soit moitié moins. Le média Camfoot déplore ainsi une demande “faramineuse“, là où Camerfoot Infos la qualifie “d'incroyable“.
Selon toute vraisemblance, l’homme à la chemise blanche, ayant récemment confirmé son départ de l’équipe féminine française après les Jeux Olympiques Paris 2024, ne compte faire aucun cadeau. Alors qu’il émarge à 400 000 € bruts annuels, le Savoyard entend multiplier par six ses émoluments à la tête de sa future équipe masculine.
Lui qui espère sans doute compenser le manque à gagner faramineux qu’il a sacrifié en quittant la sélection saoudienne pour rentrer au bercail. “J’ai divisé mon salaire par 20”, avait-il témoigné sur Canal+ dans des propos relayés par Le Parisien. Alors que la Fecafoot a décidé de poursuivre le bras de fer en menaçant ce samedi de nommer son propre sélectionneur, ses prétendants sont prévenus.