Malgré la programmation du prochain match des Lions Indomptables à Garoua, l’Office national des infrastructures et des équipements sportifs (Onies) campe sur ses positions et milite pour Yaoundé. C’est ce qu’a fait savoir l'organisme, tout en adressant une mise en garde à la Fédération camerounaise de football (Fecafoot).
Dans une correspondance à la Fecafoot, l’Onies a balayé d’un revers de main la programmation par la CAF du match Cameroun-Namibie (7 septembre) au stade Roumdé Adjia de Garoua. Cette dernière faisait l’objet de la dernière lettre de notification émanant de l’instance présidée par Samuel Eto’o.
Sans détours, l'instance en charge des infrastructures sportives camerounaises a réitéré son incapacité à organiser la prochaine rencontre dans le Nord du pays. « L’utilisation du Stade Omnisports Roumdé Adjia n’est pas envisageable », a-t-elle martelé en prélude d’un long argumentaire de deux pages.
Eto’o accusée de « décision unilatérale »
L’entité où exerce en tant que président du comité d’orientation un certain Joseph-Antoine Bell, connu au pays pour ne pas encenser les défauts d’Eto’o, s’insurge contre la « décision unilatérale » de la Fecafoot de faire obstinément jouer la rencontre à Garoua – à défaut d’avoir pu la délocaliser à Douala. L’Onies argue qu’elle ne dispose pas du temps nécessaire pour inspecter le stade Roumdé Adjia, même si celui-ci a été homologué par la Confédération africaine de football (CAF). Un exercice préalable à la délivrance d’un certificat de conformité CAF à la Fecafoot, comme prescrit par le du règlement de la confédération. Lequel exercice impose prétendument un délai de 30 jours.
L'Onies relève en outre la supposée incohérence de délocaliser le match loin de Yaoundé. Ceci, sur la base de l’interprétation tirée de l’article 16.13 du règlement et selon laquelle une quelconque délocalisation n’est envisageable que si et seulement si le stade de la capitale est indisponible. Ce qui n’est visiblement pas le cas, et qu’elle s’évertue à démontrer bec et ongles.
L’Onies lance un avertissement à la Fecafoot
D’autre part, elle attire la lumière sur le défaut technologique du Roumdé Adjia, de nature à empêcher la diffusion télé du match. « S'agissant de la diffusion de ce match s'il se venait à se jouer à Garoua, il est impossible de lever les contraintes liées à la production et à la diffusion du signal TV international dans les délais qui nous sont impartis. (…) Dans l'intervalle de temps qui nous sépare de l'échéance du 07 septembre, il est donc matériellement impossible d'envisager une retransmission TV de cette rencontre, ce qui priverait de nombreux compatriotes et les Namibiens de la possibilité de pouvoir regarder ledit match sur le petit écran », a-t-elle expliqué.
Le tout, sans manquer de rappeler l’arbitrage unanime du gouvernement, avec en tête le ministère des Sports, en faveur de Yaoundé lors de la réunion de préparation le 23 août passé. La Fecafoot avait par la suite foulé du pied les instructions de l’Exécutif consistant à informer la CAF de sa décision.
Et de conclure, avec un avertissement à la clé : « Nous vous confirmons que le Stade Omnisports Ahmadou Ahidjo de Yaoundé qui accueillera le match Tchad/Côte d'Ivoire le 10 septembre prochain est prêt. Il n'est ni suspendu, ni indisponible. Il est le seul à pouvoir accueillir la rencontre Cameroun vs Namibie du 07 septembre 2024. Avec votre insistance à vouloir absolument faire jouer cette rencontre à Garoua, vous prenez donc le risque d'une cacophonie et de troubles dont vous assumerez l'entièreté des conséquences. »
