Définitivement disqualifiée des qualifications à la CAN U17, la Guinée a répliqué par de multiples accusations à l’encontre de la Confédération africaine de football (CAF).
Lundi dernier, l’Union des fédérations ouest-africaines de football zone A (UFOA A) a confirmé la disqualification de la Guinée pour les éliminatoires de la prochaine CAN U17. Après appel de la Fédération guinéenne de football (FGF) suite au premier verdict, le comité d’organisation avait en effet procédé à la reprise des tests a IRM. Ces derniers ont épinglé jusqu’à cinq joueurs jugés inéligibles contre 10 initialement. Suffisant pour exclure le Syli Cadet par application du règlement n’autorisant que trois joueurs maximum recalés auxdits tests.
La fiabilité des tests remise en cause
Outre la contradiction entre les résultats des tests préalablement effectués par la FGF herself, dans le même centre d’Imagerie médicale où se sont référés les organisateurs, et ceux de l’UFOA, c’est la variation des résultats aux dépens de la Guinée qui est mise en cause par cette dernière. « Après notre appel sur la disqualification de notre équipe, à la veille de son match contre la Gambie, pour le motif qu’il y aurait 10 joueurs inéligibles en son sein, nous avons été surpris qu’à la reprise des tests IRM, 05 (cinq) joueurs seulement ont été déclarés inéligibles au lieu de 10 auparavant. Ce qui remet en cause la fiabilité et la sincérité des résultats IRM de toutes les équipes participantes, y compris la nôtre », a déduit l’instance dans un courrier envoyé au directeur du développement technique de la CAF pour « exprimer sa désapprobation totale par rapport à la cascade de résultats IRM incohérents et contradictoires », comme signifié dans un communiqué.
« Si la plate-forme IRM du Centre d’Imagerie Médicale de Mermoz est mise en cause pour les premiers examens de l’ensemble des équipes, comme vous l’attestiez dans nos discussions en soutenant que les premières images dudit centre étaient floues, vous devez être d’accord avec nous, sur la base de ce raisonnement, que si on reprenait alors les tests IRM pour l’ensemble des équipes participantes, les résultats auraient indubitablement varié, comme c’est le cas pour les trois équipes préalablement disqualifiées. Cette variation oscillante des résultats IRM est un motif valable pour invoquer la non-fiabilité des examens de toutes les équipes », a-t-elle poursuivi dans sa logique.
Une faillite du process de la CAF ?
La FGF a d’autre part accusé les organisateurs des incongruités de nature à intensifier les soupçons sur l’existence de potentielles failles dans le process mis en place par la CAF et l’UFOA A, comme le « refus catégorique » de transmettre les images des tests après reprise, et la non-délivrance, à date, des noms et clichés des cinq joueurs concernés sur demande par ses soins. Compte tenu de ce qui précède, la FGF a fait la promesse « de prendre des mesures concrètes »sans plus de détails. Pour autant, difficile que cette affaire aille plus loin.