Jonathan Bamba : “c’est dur d’avoir une place en sélection de Côte d’Ivoire” [Exclu]

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Buteur et passeur décisif, Jonathan Bamba a permis au Chicago Fire de réaliser une folle remontée face à Philadelphia Union dans la nuit de dimanche à lundi en play-offs de la MLS, même si son équipe s’est finalement inclinée aux tirs au but (2-2, 4-6 tab), perdant le premier des trois matchs de cette série. Quelques jours avant cette échéance, l’ailier de 29 ans a accordé une interview à Afrik-Foot, exposant son ambition de retrouver la sélection ivoirienne, avec qui il compte 8 capes (1 but) mais n’a plus été appelé depuis mars 2024.

Interview réalisée par A.P.

Jonathan Bamba, tout ce que vous avez pu connaître dans votre carrière, le titre de champion de France avec Lille, etc. On imagine que tout cela reste incomparable avec ce que vous avez vécu en 2024 lors de la victoire à la CAN avec la Côte d’Ivoire. Racontez-nous par quelles émotions vous êtes passés pendant ce tournoi ? 

Rien que le fait d’en parler… C’est énorme d’y repenser. Il y a eu des moments difficiles, on avait mal débuté, on perd notre coach en plein milieu de la compétition (Jean-Louis Gasset, ndlr). Son adjoint (Emerse Faé, ndlr) reprend le contrôle et apporte cette touche-là, pour cette finalité… Il y a surtout eu les matchs ! Contre le Sénégal, le Mali, la RD Congo ou le Nigeria, les scénarios, tout était fou. Tout était écrit pour que l’on gagne cette compétition, à la maison en plus. C’est difficile à décrire, mais c’était incroyable. 

Sur le plan personnel, que retenez-vous de cette première compétition internationale pour vous à ce niveau ?

C’était très bien. Par moment, c’était un peu plus difficile, parce que quand tu joues un peu moins (Jonathan Bamba était titulaire lors du premier match, il a ensuite dû se contenter de deux entrées en jeu, ndlr), tu bouillonnes sur le banc, parce que tu veux aider l’équipe et que, sur le banc, tu ne peux que donner de la voix. C’est ce qui était parfois difficile. Mais quand tu vois le niveau affiché devant notre public, le niveau de mes coéquipiers, être sur le banc, finalement, aucun regret ! Tu apportes ce qu’il faut au moment où il faut. Et le résultat en vaut la peine. 

“La CAN 2023 ? Il fallait le vivre pour le croire”

Les célébrations au pays, ça devait être complètement fou non ?

C’était énorme ! Il faut le vivre pour le croire ! Si je vous raconte, vous ne pourrez pas imaginer. Il faut vraiment le vivre pour le croire. Le peuple le méritait, il l’attendait depuis longtemps. Là, à la maison, avec tous les scénarios… Franchement, c’était incroyable !

Votre dernier match en sélection remonte à mars 2024 alors que vous êtes toujours performant en club. Y a-t-il un quelconque problème ? Où en sont vos relations avec Emerse Faé ? 

Non, il n’y a pas de problèmes. Je suis toujours en contact avec le sélectionneur, avec mes partenaires aussi. Il y a des joueurs qui émergent, qui jouent aussi dans des grands clubs, comme Simon Adingra (Sunderland) à mon poste, Amad Diallo (Manchester United) ou Nicolas Pépé (Villarreal) qui sont au top niveau européen. C’est totalement normal qu’ils soient appelés. Les places sont dures à avoir. C’est à moi de travailler pour pouvoir retrouver cette place mais je suis toujours compétitif ! 

Êtes-vous donc candidat pour représenter les Éléphants à la CAN qui se prépare au Maroc dans quelques mois ? 

Toujours, toujours !

Jonathan Bamba, Côte d'Ivoire
© Iconsport

Comment sentez-vous cette Coupe d'Afrique des Nations ? Quels sont vos favoris pour la CAN ?

Je la sens très bien. L’équipe est bien, avec un effectif qui tourne. Et malgré les blessés, l’équipe est toujours compétitive. C’est top. Je la sens bien cette CAN. Je ne sais pas si on est favori, mais je la sens bien cette CAN. Les favoris, on les connaît, le Sénégal avec ses tops joueurs, le Maroc aussi présent, l’Algérie aussi. Mais dans ce genre de compétitions, tu as beau être favori, c’est le terrain qui parle.  

Nicolas Pépé, que vous avez connu sur le bout des doigts à Lille, a-t-il joué un rôle majeur pour vous convaincre de rejoindre la sélection de Côte d’Ivoire ?

Oui, oui ! Mais je connaissais pas mal d’autres joueurs aussi, comme Max-Alain Gradel avec qui j’avais joué à Saint-Étienne. Jean-Louis Gasset, aussi, je l’avais connu là-bas. Quand l’opportunité s’est présentée, ce qui n’était jamais arrivé avec d’autres sélectionneurs auparavant, ça s’est fait totalement naturellement, donc je suis très content et fier de mon choix.

Interview réalisée par A.P.

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Lantheaume Romain

Je suis tombé amoureux du foot africain avec Didier Drogba, puis j’ai découvert Afrik-Foot en 2013. Depuis, nous ne nous sommes plus lâchés !