Entré en jeu à la 58e minute, Faris Moumbagna a inscrit le seul but de la rencontre d'une tête piquée jeudi face à Benfica (1-0, 4 tab à 2), jouant ainsi un rôle décisif dans la qualification de l'Olympique de Marseille en demi-finale de la Ligue Europa. De quoi oublier ses débuts difficiles et lui permettre de jouer un rôle décisif sur la fin de saison ?
Débarqué cet hiver sur la Canebière pour 8 millions d'euros en provenance de Bodø/Glimt (Norvège) où il s'était adjugé la première division nationale en ayant inscrit 15 buts, le jeune attaquant camerounais (23 ans) peine globalement à convaincre depuis son arrivée juste après la CAN. Barré par la star gabonaise Pierre-Emerick Aubameyang, l'international camerounais (7 capes) a bien du mal à se faire une place chez les Olympiens et à convaincre davantage que son prédécesseur Vitinha.
Mais en marquant l'unique but du quart de finale retour de Ligue Europa contre Benfica (1-0, 4-2 tab) à la 79e minute, le Lion Indomptable a permis à son équipe d'arracher la prolongation et une séance de tirs au but au dénouement heureux, et porte désormais son total à 3 pions en 13 apparitions sous la liquette de l'OM. Suffisant pour lui permettre de glaner davantage de temps de jeu d'ici la fin de saison ? L'avenir le dira.
⚪️🔵 Faris Moumbagna ☝🏿🇨🇲
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— AllezLesLions (@AllezLesLions) April 19, 2024
Toujours est-il qu'avec cette entrée fracassante, le natif de Yaoundé a relancé sa côte d'amour auprès des supporters de l'OM et de l'entraîneur Jean-Louis Gasset, l'ex-coach des Eléphants. Une côte qui était pourtant sur la pente descendante après sa prestation décevante lors de la manche aller la semaine dernière au Portugal (défaite 2-1), où il avait été titularisé puis remplacé dès la 53e minute de jeu au profit de l'international marocain Azzedine Ounahi.
“Quand je vois que ça rentre, il y a toutes les émotions…”
Buteur d'une tête piquée suite à un centre du pied gauche de PEA, celui qui aurait pu jouer en sélection norvégienne aux côtés d'un certain d'Erling Haaland a raconté son coup de casque après la rencontre. “Je vois Auba sur le côté, il fait l'appel, je me dis qu'il faut que je me déplace vers l'autre côté, parce que je joue excentré de l'autre côté. Arriver dans la surface, c'est juste un coup d'instinct, je me dis premier poteau, il n'y a personne au deuxième, donc on va tout chercher pour le premier poteau. Heureusement que le ballon est arrivé au premier poteau et que je n'ai plus qu'à recadrer ma tête, et c'est but” a-t-il détaillé, avant de poursuivre.
“Après, je me dis peut-être qu'il va être dévié. Ensuite, ils se mêlent les pattes. Quand je vois que ça rentre, il y a toutes les émotions, il y a le sourire, il y a l'adrénaline, le stade qui se lève. Je tiens aussi à remercier les supporters qui nous ont toujours poussés tout au long de cette saison. Quand je suis arrivé, j'ai directement ressenti la ferveur”, s'est-il réjoui.
MOUMBAGNA DÉLIVRE L'OM FACE AU BENFICA ! 🤩
Et quel centre magnifique d'Aubameyang 😍#SLBOM | #UEL pic.twitter.com/hMjzs7pzeL
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Peut-être pas le plus technique, peut-être pas le plus soyeux balle au pied, Faris Moumbagna n'est pas non plus qu'un sprinteur bon à dévaler les pelouses à une allure surréaliste (flashé à 36,37 km/h début mars en Ligue 1 !). Son appétence pour le duel, sa générosité dans le combat et sa capacité à ouvrir les brèches pour ses partenaires en font assurément un atout de poids pour la fin de saison de l'OM, qui s'annonce pour le moins haletante avec cette demi-finale de Ligue Europa à l'horizon. La manche aller aura lieu au Vélodrome face à l'Atalanta le jeudi 2 mai prochain, et nul doute que l'attaquant camerounais voudra de nouveau faire chavirer de bonheur les supporters olympiens…