Elu président de la Confédération africaine de football (CAF) en mars 2021 à la suite d'Ahmad Ahmad, le Sud-Africain Patrice Motsepe sera candidat à sa propre succession à l'occasion de l'élection pour la présidence de l'instance prévue début 2025.
“Suite aux demandes de nombreux présidents d'associations membres de la CAF, de présidents d'unions zonales et d'acteurs clés, le président de la CAF, Dr Patrice Motsepe, a finalement accepté de se porter candidat à l’élection présidentielle de la CAF prévue en mars 2025“, a fait savoir l'instance panafricaine ce vendredi à travers un communiqué.
Le Président de la CAF, Dr Patrice Motsepe, accepte finalement d'être candidat à l’élection présidentielle de la CAF en mars 2025.https://t.co/MJkA857A2v
— CAF Media (@CAF_Media) October 25, 2024
Cette annonce intervient quelques jours après la 46e Assemblée Générale Ordinaire de la CAF, qui s'est tenue mardi à Addis-Abeba en Ethiopie. Celle-ci a été marquée par le vote d'une mesure abolissant la limite d'âge de 70 ans pour se présenter à des postes-clés de l'instance, dont celui de président.
Une concurrence accrue pour Motsepe ?
Elle ne concerne pas directement Motsepe, âgé de 62 ans, mais ouvre la porte à une concurrence accrue avec le possible retour de vieux dinosaures comme l’Egyptien Hani Abu Rida (71 ans), l'Ivoirien Jacques Anouma (73 ans), le Sud-Africain Danny Jordaan (73 ans) et l’Algérien Mohamed Raouraoua (77 ans).
Des réussites… et quelques zones d'ombre
Jusqu'à présent, Motsepe peut se targuer d'un bilan très positif, que ce soit sportivement avec le parcours historique du Maroc jusqu'en demi-finales de la Coupe du monde 2022, ou sur le plan financier. Après une CAN 2023 présentée comme la plus rentable de l'histoire (80 millions de dollars de bénéfices), l'instance a récemment annonce avoir “réduit son déficit de 28.9 millions USD à 9.2 millions USD. Sur les revenus budgétés en 2024-2025, la CAF prévoit un bénéfice net de 11,7 millions de dollars – pour la première fois depuis longtemps.”
Côté sombre, on retrouve en revanche une certaine forme de soumission décriée de la CAF auprès de la FIFA, comme en atteste le tâtonnement au sujet des dates de la CAN 2025. En parallèle, alors que le mandat Motsepe était vierge de tout scandale, le secrétaire général de l'instance Véron Mosengo Omba a fait l'objet récemment d'un rapport accablant que le boss du football africain aurait cherché à dissimuler, avant de consentir à ouvrir une enquête.
Entre le soutien de Gianni Infantino et sa générosité symbolisée par les millions de dollars de sa fortune personnelle qu'il n'hésite pas à investir dans le football africain, Motsepe a néanmoins de quoi se montrer optimiste en vue d'une réélection.