CAF Awards : 2 finalistes sur 3 dans 6 catégories… La mainmise du Maroc est-elle justifiée ?

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Avec deux finalistes sur trois dans six catégories différentes des CAF Awards, l’hégémonie du Maroc est-elle fondée ?

Mercredi prochain à Rabat, au Maroc, les CAF Awards consacreront leurs nouveaux lauréats, et surtout le Ballon d’Or Africain entaché de polémique avec l’absence de Serhou Guirassy (Guinée, Borussia Dortmund) des trois finalistes. 

Mais cette controverse peut en cacher une autre. En effet, avec deux finalistes sur trois possibles dans six catégories, l’archi-domination du Maroc interroge. La part du lion réservée aux Lions de l’Atlas est-elle justifiée ? Décryptage. 

Joueur interclubs, coach, équipe nationale… logique suprématie marocaine

Chez les joueurs interclubs, les présences d’Oussama Lamlioui et de Mohamed Chibi ne souffrent quasi-aucune contestation. Le premier a été l’un des grands artisans de la conquête historique du championnat national par la RS Berkane et du CHAN avec la sélection A’. Le second était précieux pour la victoire finale de Pyramids en Ligue des champions de la CAF. 

Il n’y a quasiment pas matière à débat non plus autour de Walid Regragui, ni de Mohamed Ouahbi, respectivement patrons de l’équipe du Maroc A et celle U20, à l’enseigne de l’Entraîneur de l’année.

Encore moins autour de leurs formations, elles-mêmes en lice pour l’Equipe nationale de l’année. Tant la série record de 17 victoires consécutives des séniors, en cours, et le sacre retentissant des juniors à la Coupe du monde de la catégorie ont crevé l’écran. 

Interrogation sur le Maroc chez les gardiens et joueuses de l’année

Les candidatures d’Abdellah Ouazzane, meilleur joueur de la CAN U17 remportée à domicile, et d’Othman Maamma, meilleur joueur du Mondial U20 au Chili, sont également légitimes. 

Seuls l’absence d’Edouard Mendy (Sénégal, Al-Ahli), malgré son titre en Ligue des champions asiatique, du top 3 des meilleurs gardiens à l’inverse de Munir Mohamedi, et la désignation de deux représentantes marocaines (Ghizlane Chebbak, Sanaâ Mssoudy) pour la Joueuse de l’année sont susceptibles de faire grincer des dents. D'autant que les Lionnes de l’Atlas restent sur une saison vierge de titre.

Somme toute, la part belle faite au Maroc reflète les performances de la nation rouge et verte à tous les étages du football africain. Sauf pour les prix du gardien et de la joueuse de l’année, qui vont davantage faire jaser.

CAF Awards : 2 finalistes sur 3 dans 6 catégories… La mainmise du Maroc est-elle justifiée ?

Prudence Ahanogbe

Couteau suisse de la rédaction footballistique, je perce mon trou grâce au dépassement de soi. Sur mon versant gauche, un don indescriptible pour l’écriture, un peu comme Messi, et sur le versant droit, beaucoup de travail, à la Cristiano Ronaldo.