Le torchon brûle entre le président de la Fédération camerounaise de football (Fecafoot) Samuel Eto’o et son cinquième vice-président.
A chaque semaine son lot de polémiques à la Fecafoot. Quelques jours après la démission d’un ex-proche partisan d’Eto’o du comité exécutif de l'instance, lequel l’accuse d’ « ingratitude » et de décisions arbitraires dans le système de promotion/relégation, une nouvelle affaire vient d'éclater dans le giron de la Fecafoot. À l’origine : des présumées menaces de mort adressées au cinquième vice-président de l'instance, Henry Njalla Quan.
Eto’o (encore) dans l’œil du cyclone
Dans une récente diatribe où il charge Eto’o, l’employé a cartonné son président qu’il accuse de couvrir les mauvais traitements imputés à ses proches. « À mon plus grand désarroi, le football qui est censé nous unir est plutôt à l'origine de l'une des plus grandes divisions de notre cher Cameroun qui fait face à des conflits socio-politiques sur plusieurs fronts. Comme indiqué précédemment, j'ai été l'une des principales victimes de menaces de mort, de discrimination, de mépris absolu, de traitements inhumains et bien d'autres de la part d'employés, de cadres et d'autres parties prenantes, bien que je sois l'un des vice-présidents de la Fédération camerounaise de football, a-t-il allégué. J'ai soulevé ces problèmes à de nombreuses reprises auprès du président de la Fédération camerounaise de football qui, à mon plus grand choc et à ma grande consternation, n'a absolument rien fait pour résoudre ces problèmes. »
Un silence assourdissant suivi plus tard d’un « arbitrage scandaleux » en demi-finale aller de la South West Regional League lors de laquelle son équipe du Njalla Quan Academy aurait reçu 5 cartons rouges contre Kumba City FC (défaite 1-0), en guise de « représailles », après avoir adressé une plainte à Samuel Eto’o. Des tentatives d’intimidation que le vice-président met en lien avec sa demande d’éplucher les contrats de la Fecafoot avec les sponsors. « Je sais cependant que, comme cela a été le cas récemment, je serai suspendu ou peut-être licencié ou peut-être même tué compte tenu des nombreuses menaces de mort que j'ai reçues, qui sont tombées dans l'oreille d'un sourd et semblent avoir été manifestement orchestrées d'en haut. Étonnamment, la plupart des menaces de mort que j'ai reçues ont commencé après que j'ai demandé au directeur du marketing et de la communication des détails sur les contrats liant la Fecafoot à ses sponsors. Cette demande a été formulée non seulement en ma qualité de Vice-Président mais aussi en ma qualité de Responsable de la Commission Marketing et Promotion Médias de la Fecafoot », a développé l’intéressé.
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En attendant, Henry Njalla Quan a décidé de contre-attaquer en sollicitant notamment l’intervention de la CAF, de la FIFA voire du gouvernement camerounais. Il menace par ailleurs de publier une copie de la lettre envoyée à Eto’o en cas de nouvelles représailles. Dans le fameux courrier, le vice-président de la Fecafoot dit avoir relevé les preuves démontrant la culpabilité du dirigeant. Affaire à suivre.