Nouveau scandale pour la Fédération camerounaise de football (Fecafoot), sommée de payer près de 987 millions de FCFA (environ 1,37 million d'euros) par deux agences de voyages. Les créances concernent des billets d’avion pour les sélections nationales. Une procédure judiciaire est désormais en vue.
Une mise en demeure officielle
C'est désormais une habitude. La Fecafoot est de nouveau sous le feu des projecteurs pour de mauvaises raisons. Cette fois, ce sont les sociétés Medi Voyages SARL et Marwan & Medi Voyages qui tirent la sonnette d’alarme. Dans un communiqué daté du 15 mai 2025, les deux agences annoncent avoir rompu les pourparlers entamés avec la Fédération pour obtenir le paiement de leur créance, et avoir adressé une mise en demeure via voie d’huissier.
Le montant réclamé est conséquent : près de 987 millions de FCFA, soit environ 1,37 million d’euros. Ces sommes concernent des prestations fournies dans le cadre des déplacements des sélections nationales, masculines et féminines, au fil des derniers mois.
Engagement non respecté et promesse de crédit
D’après les plaignants, la Fecafoot s’était engagée à effectuer un versement de 450 millions de FCFA avant le 20 mars 2025, mais n’a jamais honoré cette promesse. L'instance présidée par Samuel Eto'o comptait visiblement sur un crédit bancaire en négociation avec UBA Bank pour régler cette dette et d'autres dépenses, dont la relance du chantier de son siège.
L’État aurait pourtant débloqué les fonds
C’est l’un des éléments les plus accablants de ce dossier. Les agences affirment que l’État camerounais a pourtant bien versé les fonds nécessaires pour couvrir les frais de transport des Lions Indomptables, comme confirmé par la Paierie spécialisée auprès du ministère des Sports. Cependant, l'instance aurait utilisé cet argent à d’autres fins, sans payer les prestataires concernés.
Une nouvelle polémique qui s’ajoute à l'interminable série pour le football camerounais, englué dans les tensions internes et les crises financières à répétition. Les prochains jours s’annoncent tendus à Tsinga…
