Seul candidat officiellement admis à sa propre réélection, Samuel Eto’o fait face à l’hostilité de son ministère de tutelle.
Empêché de se représenter à la Fecafoot (Fédération camerounaise de football) par le ministère des Sports (Minsep), qui a ordonné, fin août, la suspension du processus électoral au motif d’irrégularités persistantes, Samuel Eto’o fait la sourde oreille. Le Caterpillar continue par avancer. Inexorablement.
Tous les candidats recalés… sauf Eto’o !
Ses deux frères, Etienne et David Eto’o, ont d’abord été élus dans les Ligues régionales du Sud-Ouest et du Littoral, fin octobre. De même que Céline Eko, un de ses plus proches soutiens, membre sortant du comité exécutif rentré à la FIFA.
Ensuite, ses concurrents Gilles Christian Ngnize, Kalgong Georges, Heumo Leudjeu Yianick ou encore Oumarou Moussa ont tous été recalés. Seule la candidature de l’ex-buteur emblématique des Lions Indomptables (118 sélections, 56 buts) a été entérinée.
🔴 OFFICIEL ! Samuel Eto’o est candidat au poste de président de la Fédération Camerounaise de Football (FECAFOOT). 🇨🇲
— AllezLesLions (@AllezLesLions) November 14, 2025
Il s’agit de l’unique candidature retenue par la commission électorale de l’instance faîtière. pic.twitter.com/SE8xcUzDkZ
Le ministère des Sports demande l’interdiction de l’Assemblée générale élective de la Fecafoot
Tout s’imbrique parfaitement pour la réélection de Samuel Eto’o, le 29 novembre prochain à Yaoundé, pour un second mandat. Sauf si l’Assemblée générale élective venait à être empêchée. Et c’est cette interdiction qui fait l’objet de sa demande au ministère de l’Administration territoriale (Minat) par le Minsep.
« Cette mesure conservatoire permettra d'envisager sereinement, avec tous les acteurs concernés, la possibilité de l'organisation à terme d'un processus électoral concerté, inclusif, apaisé et transparent. »
Snobé par l’ancien numéro 9 du Barça ou de l’Inter Milan, le ministre des Sports, Narcisse Mouelle Kombi, invoque avant tout la préservation de la paix devant une « crise » qui couve, selon lui, dans les quatre coins du pays, nourrie par les ressentiments des acteurs locaux envers Eto’o.
Outre les menaces à l’ordre public, le politique reproche à Eto’o « l'exclusion ciblée et arbitraire de certains acteurs et potentiels candidats » et « l'intégration dans le corps électoral des clubs et ligues fictifs », entre autres.
🔴 Le Ministre des Sports, le Pr Mouelle Kombi, sollicite son homologue du Ministère de l’Administration territoriale pour l'interdiction, sur toute l’étendue du territoire national, de toutes les Assemblées constitutives et/ou électives dans le domaine du Football, y compris… pic.twitter.com/mpqkZgl7gV
— AllezLesLions (@AllezLesLions) November 14, 2025
Cette interpellation apparaît toutefois comme un aveu d’impuissance. Car, sauf rétropédalage du principal concerné, rien ne saurait empêcher Eto’o de se succéder à lui-même à la tête de la Fecafoot. Étant donné que toute interférence étatique est interdite par la FIFA. Affaire à suivre…

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