La Côte d’Ivoire se reprend, sans convaincre

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Battue par sa bête noire Hervé Renard avec l’Arabie saoudite (1-0) la semaine passée, la Côte d’Ivoire s’est relevée ce mardi avec un succès 2-0 en amical contre la modeste formation d’Oman au Seeb Stadium, à Seeb. Si les Eléphants ont tué le suspense dès la demi-heure de jeu, des doutes subsistent encore à l’approche de la CAN 2025. Et ce, au vu de la prestation globale de certains éléments lors de ce rassemblement. 

Ce mardi, Emerse Faé a procédé à un large turnover. À l’exception de Ghislain Konan, positionné en défense centrale pour le coup, aucun des joueurs du onze titulaire précédent n'a démarré la rencontre.

Parmi les expérimentations majeures, Oumar Diakité était aligné au milieu. Il était accompagné par le nouveau venu Christ Inao Oulaï (Trabzonspor), très en vue contre l’Arabie saoudite, et par Mario Dorgeles. 

La Côte d’Ivoire plie le match en moins d'une demi-heure

Face à Oman, un adversaire d’un moindre calibre que les Saoudiens (79e nation mondiale), les Ivoiriens démarraient fort. Titularisé dans le trident d’attaque, Oumar Diakité ne tardait pas à se mettre en évidence. Le joueur du Cercle Bruges adressait un centre de la droite pour Vakoun Bayo, lequel catapultait le ballon sous la barre pour ouvrir le score (0-1, 9e).

Parfaitement décalé par Christ Oulaï, toujours à droite, Diakité manquait l’occasion de se muer en buteur, et de signer le break par la même occasion. Sa frappe butait en effet sur le gardien adverse à la 14e.

Sollicité ensuite sur un centre de Jean-Philippe Krasso, ayant basculé à droite, décidément le talon d’Achille des Rouges, l’ancien Rémois manquait le cadre au premier poteau (23e).

Deux minutes plus tard, Krasso prenait lui-même ses responsabilités pour mettre la Côte d’Ivoire à l’abri. L’attaquant du Paris FC plaçait une reprise imparable à la suite d’une passe en retrait de Bayo, qui parachevait sa seconde contribution offensive du match (0-2, 25e).

Dans tous les bons coups, ce dernier n’était pas loin du doublé à la 37e. À la suite d’un contrôle orienté aux 30m de la cage adverse, le pensionnaire de l’Udinese armait une frappe à mi-hauteur, détournée en corner par Ibrahim Al-Mukhaini. 

Malgré sa victoire, la Côte d’Ivoire ne rassure pas 

Néanmoins, les Ivoiriens prêtaient le flanc derrière. Disposant de tout son temps pour contrôler et régler la mire aux abords de la surface, Jameel Al Yahmadi était ainsi à deux doigts d’égaliser, alors que son tir s’écrasait sur la transversale d'Alban Lafont, titularisé à la place de Yahia Fofana (42e).

Cela donnait des idées aux Asiatiques, revenus de la pause avec des meilleures intentions. Apathique sur un une-deux omanais à droite de la surface, la défense ivoirienne frôlait à nouveau l’égalisation, à la 49e. Il fallait alors une sortie judicieuse d’Alban Lafont pour préserver le but orange.

Les champions d’Afrique réagissaient avec un long renversement de Clément Akpa – décalé à gauche suite à la sortie sur blessure de Konan – coupé sur la transversale par Diakité (53e).

Petit à petit, ils reprenaient leur mainmise. Mais c'était sans compter sur les mauvais choix dans le dernier geste. À la 80e par exemple, Ousmane Diomandé privilégiait la passe en retrait à gauche au lieu de tenter directement sa chance. 

La Côte d’Ivoire s’impose donc au final 0-2 et se redresse à moins de cinq semaines de la CAN 2025 (du 21 décembre au 18 janvier). Mais les doutes subsistent, au regard de la prestation de certains cadres tout au long de cette trêve.

On pense notamment à Guessand, mais aussi à Sébastien Haller, Ibrahim Sangaré ou encore à Jean-Philippe Gbamin, logiquement laissé sur le banc ce mardi. Quoi qu’il en soit, Emerse Faé devra trancher avant la défense de leur titre.

La compo de la Côte d'Ivoire

Compo Côte d'Ivoire contre Oman
La Côte d’Ivoire se reprend, sans convaincre

Prudence Ahanogbe

Couteau suisse de la rédaction footballistique, je perce mon trou grâce au dépassement de soi. Sur mon versant gauche, un don indescriptible pour l’écriture, un peu comme Messi, et sur le versant droit, beaucoup de travail, à la Cristiano Ronaldo.