La Confédération africaine de football (CAF) a défrayé la chronique après la non-sélection du prodige marocain Eliesse Ben Seghir parmi les trois finalistes du trophée du Jeune Joueur africain de l'année.
Ce jeudi, la CAF a dévoilé les trois finalistes retenus pour le prix du Jeune Joueur de l’année. Les trois derniers rescapés sont les internationaux ivoiriens Karim Konaté (Salzbourg) et Oumar Diakité (Reims), tous les deux vainqueurs miraculeux de la CAN en début d’année, et enfin le Lion sénégalais Lamine Camara de l’AS Monaco, tenant du titre.
Dans la lignée de ses choix controversés pour le Ballon d’Or africain, excluant par exemple Mohamed Salah (Egypte, Liverpool), le Gabonais Pierre-Emerick Aubameyang, stratosphérique avec l’OM la saison dernière, ou encore le Marocain Brahim Diaz (Real Madrid) des 10 nommés, la CAF a fait des indignés.
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— CAF – FR (@caf_online_FR) December 12, 2024
L’absence contestable de Ben Seghir
Cette fois, c’est principalement du côté marocain que la colère gronde, dans un mélange de d’incompréhension et de déconcertation. En cause, l’absence de l’une des étoiles montantes du football : Eliesse Ben Seghir, 19 ans, partenaire de Lamine Camara sur le Rocher. Si la présence du duo ivoirien paraît légitime, celle du milieu sénégalais en lieu et place du virtuose des Lions de l’Atlas (8 sélections, 3 buts) interroge cependant.
Bien que crédité de quelques fulgurances, en présaison contre le Barça notamment, mais aussi de performances très honorables en Ligue 1 (2 buts, 2 passes décisives en 17 apparitions), le natif de Diouloulou affiche indéniablement un bilan moins reluisant que celui de l’offensif polyvalent. Toutes proportions gardées évidemment.
Ben Seghir, en cette première partie de saison, c’est 20 apparitions pour 15 titularisations, 5 buts et 3 passes décisives. Du point de vue du palmarès, la différence est plus nette : une médaille de bronze aux JO de Paris l'été dernier à laquelle s’ajoute une nomination prestigieuse au trophée du Golden Boy. Pour l’anecdote, le natif de Saint-Tropez était d’ailleurs l’unique représentant africain.
La CAF accusée de racisme
Aux yeux des Marocains, une seule raison devient évidente, sans pour autant la citer explicitement : le supposé racisme de la CAF. Cette dernière a pris particulièrement cher sur les réseaux, comme on peut le voir à travers les réactions sur X. Certains comptes plus mesurés préfèrent être sarcastiques alors que la majorité plus virulente suggère de quitter l’Afrique pour l’UEFA (Europe). Littéralement ! La cérémonie des CAF Awards, prévue à Marrakech, au Maroc, s’annonce électrique.
