Maroc : Zabiri, Yassine, Maamma… Quel avenir en A pour les champions du monde U20 ?

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Alors qu’une conquête en Coupe du monde U20 n’est pas gage de lendemains ensoleillés, quelles perspectives s’offrent, en l’état, pour les Lionceaux de l’Atlas ?

Tout frais champions du monde U20 au Chili, les joueurs de Mohamed Ouahbi ont mis tout le monde d’accord sur leur talent. De Yassir Zabiri à Othmane Maamma, en passant par Gessime Yassine, Ismaël Baouf ou encore le gardien Yanis Benchaouch, ayant fini sur le flanc (forfait en finale).

Quelques-uns d’entre eux se sont déjà détachés du peloton aux yeux de Walid Regragui, le patron des A, comme confirmé par le technicien la semaine passée après Maroc – Congo (1-0) : Yassir Zabiri, Gessime Yassine, Othmane Maamma et Ismaël Baouf. Mais quelles sont leurs chances d’atteindre, factuellement, l’échelon ultime, vu la concurrence féroce qui existe à leurs postes respectifs ?

Othmane Maamma

Passeur décisif en finale contre l’Argentine et désigné meilleur joueur dans la foulée, Othmane Maamma (20 ans, 1 but, 4 passes décisives) a démontré une facilité insolente à prendre de vitesse ses adversaires directes sur l’aile droite et à éliminer. Le défenseur central Juan Villalba en a particulièrement souffert dans la nuit de dimanche à lundi. 

Une explosivité doublée d’une capacité à jouer vers l’avant qui aurait été utile aux Lions de l’Atlas face aux Congolais ou encore devant Bahreïn (1-0). Et ce, alors que les offensifs ont ulcéré Regragui en descendant constamment au milieu au lieu de se projeter. Cela dit, le pensionnaire de Watford se révèle un peu tendre en comparaison aux habitués du haut niveau tels que Ilias Akhomach, Chemsdine Talbi, Brahim Diaz voire le polyvalent Soufiane Rahimi.

Gessime Yassine

Formidable dribbleur, le prodige de l’USL Dunkerque (19 ans) a démarré sur les chapeaux de roues, avec un but et trois passes décisives contre l’Espagne et le Brésil avant de connaître une baisse de régime aux tours à élimination directe (1 seul but inscrit entre les huitièmes et la finale).

En finale, l’ailier de 19 ans a fait montre de quelques fulgurances prometteuses à gauche. Insuffisant toutefois pour menacer Ez Abde, Amine Adli ou Eliesse Ben Seghir dans un avenir immédiat. 

Yassir Zabiri

Peut-être celui qui a le plus de chances de rebattre les cartes en attaque. Auteur d’un coup franc somptueux en finale, le jeune avant-centre de Famalicão (20 ans) a démontré son sens du placement sur son deuxième but et aussi son habileté dans les petits espaces, au-delà de sa palette riche et variée. Appels en profondeur, vitesse, agilité, technique… le joueur au mental d’acier s’est imposé comme l’un des éléments les plus complets tout au long du tournoi, si ce n’est le seul.

Un tel profil se raréfie en A, où les Youssef En-Nesyri, Ayoub El Kaabi, Hamza Igamane, Maroan Sannadi et éventuellement Soufiane Rahimi ont souvent du fil à retordre face aux blocs bas. 

Ismaël Baouf

Si Zabiri est le plus pressenti pour toquer à la porte, Baouf est probablement celui qui est le plus barré par la concurrence. En effet, Regragui avait tranché en ces termes : « Il y a une grosse différence entre jouer une compétition U20 et jouer une CAN à domicile, surtout au poste de défenseur central. Il faut beaucoup d’expérience. (…) Bien sûr que c’est quelqu’un qu’on suit, mais ce serait mentir qu’on attendait Baouf pour jouer. (…) On n’a pas de problème aujourd’hui (en défense). »

Patron de la défense des Lionceaux, le roc du SC Cambuur pourrait multiplier ses chances en progressant vers la première division. Quoi qu’il en soit, les chances de voir un membre du quatuor rejoindre les A d’ici à la CAN 2025 prévue au pays du 21 décembre au 18 janvier sont infimes. « Je ne suis pas là pour faire des tests à un mois de la CAN », avait martelé Regragui. Non sans exclure quelques surprises : « Mais d’ici-là, tout peut se passer. »

Maroc : Zabiri, Yassine, Maamma… Quel avenir en A pour les champions du monde U20 ?

Prudence Ahanogbe

Couteau suisse de la rédaction footballistique, je perce mon trou grâce au dépassement de soi. Sur mon versant gauche, un don indescriptible pour l’écriture, un peu comme Messi, et sur le versant droit, beaucoup de travail, à la Cristiano Ronaldo.