Ce dimanche, le Maroc, double tenant du titre, devait entamer la défense de sa couronne au CHAN 2022 en affrontant le Soudan à 17h à Constantine. Mais ce match n’aura évidemment pas lieu puisque les Lions de l’Atlas ont renoncé vendredi à se déplacer en Algérie. Même si la Fédération marocaine de football (FRMF) a pris soin d’éviter ce mot, c’est bien d’un forfait qu’il s’agit et celui-ci expose les Marocains aux lourdes sanctions de la Confédération africaine de football (CAF).
«Un forfait déclaré moins de vingt jours avant le début de la compétition finale ou pendant celle-ci, entraînera outre la perte du droit d’entrée, une amende de cent cinquante mille (150.000) dollars US ainsi que la suspension de l’association concernée pour les deux éditions suivantes du Championnat d’Afrique des Nations sauf cas de force majeure tel que défini par la commission d’organisation de la CAF», stipule ainsi l’article 80 du règlement du CHAN.
Une question d’interprétation
Bien évidemment, toute la mise en scène opérée vendredi par la FRMF, qui a envoyé la sélection à l’aéroport de Rabat-Salé afin d’attendre son vol en sachant pertinemment que l’Algérie ne l’autorisera jamais, vise à démontrer qu’il s’agissait à son sens d’un cas de force majeur et donc à atténuer l’effet de ces sanctions. Au cours des prochaines années, les Lions de l’Atlas ont en effet sans doute l’intention de remporter d’autres CHAN et ils vivraient mal une exclusion des deux prochaines éditions.
Le président de la Fédération royale marocaine de football (#FRMF), Fouzi Lekjaa, a assuré vendredi que le fait de priver la sélection marocaine de prendre part au #CHAN des joueurs locaux, organisé en #Algérie, est « un acte très déplorable ».#hespressfr #maroc pic.twitter.com/mBU8JeMswh
— Hespress Français (@HespressFr) January 13, 2023
Reste à savoir si le fait que l’Algérie ait fermé son espace aérien avec le Maroc depuis septembre 2021 sera considéré comme un cas de force majeur aux yeux de la CAF dans la mesure où la FRMF était au courant de la situation et qu’elle avait largement le temps de planifier un autre itinéraire via une escale dans un pays tiers. Présent à l’aéroport vendredi aux côtés du président de la FRMF Fouzi Lekjaa, le président de la CAF, Patrice Motsepe, a déploré cette situation et tenu des propos plutôt réconfortants à l’égard du Maroc mais cela ne préfigure pas forcément l’issue finale de ce dossier sensible…