Manchester United : la crainte d’Onana pour la CAN

Publié le par Prudence Ahanogbe

Auteur d’une prestation cauchemardesque mercredi en Ligue des champions à Istanbul face à Galatasaray (3-3), le gardien titulaire de Manchester United, André Onana, serait anxieux à l'approche de la CAN 2023.

Amplement fautif sur le deuxième but turc, et pas irréprochable sur le premier, André Onana a coûté une victoire précieuse à son équipe, en quête de la deuxième place qualificative pour les huitièmes de finale dans le groupe A, derrière le Bayern Munich. Derniers avec une unité de retard sur Copenhague (5 points), dauphin des intouchables Bavarois (13 points), les Mancuniens n’ont plus leur destin en mains à une journée de la fin de la phase de poules, et doivent battre l’ogre munichois à Old Trafford le 12 décembre pour espérer se qualifier.

Forcément dans le nord de l’Angleterre, c’est la soupe à la grimace. Et comme souvent après chaque contre-performance des Red Devils, c’est le portier André Onana qui est pointé du doigt. À raison cette fois. La légende Paul Scholes s’en est par exemple pris au Lion Indomptable après la rencontre en ces termes : « Il rend les gens nerveux, il rend la défense nerveuse, il rend toute l'équipe nerveuse. Il donne l'impression que les arrêts simples sont vraiment difficiles. »

Ayant retrouvé la confiance ces dernières semaines, avec à la clé des prestations XXL face à Copenhague puis Manchester City, le portier de 27 ans voit rapidement la sinistrose s’installer. Au point de redouter la perte de sa place de titulaire indiscutable alors qu’il s’envolera avec la sélection camerounaise en Côte d’Ivoire pour disputer la CAN 2023, laquelle débute le 13 janvier 2024 pour s'achever le 11 février. C'est du moins ce qu'avance ce vendredi la presse anglaise, notamment The Guardian.

Pourquoi Onana a peur pour sa place

En effet, durant ces deux semaines d’absence minimum, sa doublure turque Altay Bayindir, recruté lui aussi durant l’été, et qui attend patiemment son heure aura l’occasion de prouver sa valeur à l’entraineur Erik ten Hag. « Nous sommes très satisfaits du groupe de gardiens. André, Altay, Tom, en tant que groupe, ils se débrouillent très bien, ils ont de bonnes performances et ils doivent se pousser les uns les autres. Altay s'habitue à la Premier League, il s'habitue au football européen, ce qui n'est pas évident quand on vient de Turquie. Mais nous sommes très satisfaits de ce processus, il se débrouille très bien. Il doit être patient, mais s'il travaille bien, s'il continue à progresser, il aura ses chances et il devra les saisir », a récemment déclaré le technicien batave dans des propos relayés par Manchester Evening News. En cas de bonnes performances, l’ex-pensionnaire de Fenerbahçe pourrait définitivement s’installer dans les cages au grand dam d’Onana.

Le géant d’1,98m devrait avoir cinq matches minimums pour faire ses preuves : quatre rencontres de Premier League (Tottenham, Wolverhampton, West Ham et Aston Villa de la 21e à la 24e journée) et le 3e tour de la FA Cup, qui se déroulera du 5 au 8 janvier. Un intérim qui pourrait être prolongé de trois voire neuf matches si le Cameroun atteint les demi-finales de la CAN ou plus, et si MU joue le 4e tour de la Cup en rejouant tous ses matches, et que le club se qualifie pour les 8es de finale de la Ligue des champions ou de la Ligue Europa.

Auparavant, Onana réfléchissait à sacrifier la CAN afin de se concentrer sur son club. Cette idée était tombée à l’eau avant de refaire surface ces dernières heures, selon les informations de RMC Sport. Les prochaines échéances avec les Red Devils, notamment face aux gros Newcastle, Chelsea et Liverpool en PL, et contre le Bayern lors de l’ultime journée de la LdC, pourraient être décisives pour le pur produit de l’Académie Eto’o.

Manchester United : la crainte d’Onana pour la CAN
Prudence Ahanogbe

Couteau suisse de la rédaction footballistique, je perce mon trou grâce au dépassement de soi. Sur mon versant gauche, un don indescriptible pour l’écriture, un peu comme Messi, et sur le versant droit, beaucoup de travail, à la Cristiano Ronaldo.