L'entraîneur belge Luc Eymael, en poste au FC Saint Eloi Lupopo, se trouve au cœur d’une vive polémique en République démocratique du Congo.
À la suite d’un incident survenu lors d’un match d’Illicocash Ligue 1, championnat d'élite de la RD Congo, face à Blessing FC de Kolwezi (2-1) le 30 octobre dernier, Eymael aurait proféré des propos racistes à l'encontre du gardien adverse, Arma Latoleya, le qualifiant de “nègre“, et insulté les membres du staff de “putains“. Des fais supposés qui ont conduit la Commission de Gestion de la Ligue (Linafoot) à le suspendre pour six mois.
Durant cette période, Luc Eymael est interdit d'accès aux infrastructures sportives et devra également payer une amende de 2 000 dollars US (environ 1 250 100 FCFA). Face à cette sanction, le FC Saint Eloi Lupopo a rapidement réagi par le biais d’un communiqué, affirmant son soutien – étonnant – à l’entraîneur.
Le précédent Yanga
Le club conteste la décision, estimant que celle-ci repose sur des “rapports biaisés et distordus“. Il est indiqué que Eymael fera appel pour demander une audition et une confrontation des parties impliquées afin de “faire toute la lumière” sur l’affaire. Mais une fois n’est pas coutume, car le technicien de 65 ans a un historique dans ce domaine. Il a déjà été impliqué dans des controverses similaires. En juillet 2020, le club tanzanien de Young Africans avait en effet limogé le Belge en l'accusant d'avoir adressés des insultes racistes à ses supporters.
𝐂𝐨𝐦𝐦𝐮𝐧𝐢𝐪𝐮é
A la suite de la décision de la Commission de Gestion de la Linafoot de suspendre notre entraîneur principal, Luc Eymael pour 6 mois après les incidents survenus lors du match FC St Eloi Lupopo – Blessing FC, tout en déplorant que certaines officines ont… pic.twitter.com/yXIWgz16vD
— FC Saint Eloi Lupopo (@fcsteloilupopo) November 25, 2024
Quelques mois plus tard, ces accusations avaient fait capoter sa signature à Chippa United en Afrique du Sud. Mais cette affaire s’était finalement terminée par une victoire judiciaire pour Eymael. Après l’enquête de la commission d’éthique de la fédération sud-africaine de football, les accusations avait été lavées. Les propos du technicien “avaient été falsifiés afin de transformer le sens de la conversation mentionnée dans ces enregistrements“, avait conclu l'instance. Reste à savoir si le dénouement sera identique cette fois.
Hicham Bennis