L'ES Sétif reçoit Al Ahly ce samedi (15H GMT) à Blida pour la Supercoupe d'Afrique. Bénéficiant du soutien du public, la vainqueur de la Ligue des champions part avec un petit avantage. Mais Al Ahly est une équipe bien rodée aux joutes continentales… L'affiche constituera aussi un test pour l'Algérie qui brigue l'obtention de la CAN 2017.
On peut faire dire ce qu’on veut aux chiffres. La Supercoupe d’Afrique qui oppose l’ES Sétif à Al Ahly, ce samedi au stade Mustapha-Tchaker de Blida (15H GMT), ne déroge pas à la règle. Depuis la réforme opérée par la CAF en 1995, le vainqueur de la Ligue des champions joue le match à domicile… et gagne (17 fois en 19 ans).
A ce petit jeu, l’ES Sétif part grandissime favorite. Mais Al Ahly, la plus titrée des formations africaines (19 trophées), n’est pas une équipe comme les autres. Le géant cairote a remporté six des sept Supercoupes d’Afrique qu’il a disputées. Si ses victoires ont souvent été étriquées (deux sacres obtenus aux tirs au but), son seul revers dans l’épreuve remonte à 1993 face au voisin honni du Zamalek. Une autre époque.
“Du 50/50” selon Madoui
“Ce sera du 50/50“, résume Kheireddine Madoui, l’entraîneur algérien. “L’Entente aura l’avantage du terrain et du public mais l’équipe d’Al Ahly possède une grosse expérience à l’échelle internationale, ce qui lui permet de bien gérer des situations pareilles“. Les confrontations précédentes entre l’ES Sétif et Al Ahly ne permettent pas davantage de dégager un favori. Les deux équipes se sont croisées une seule fois dans l’histoire : Lors des demi-finales de la Coupe d’Afrique des clubs champions, ancêtre de la Ligue des champions, en 1988. Chacune des deux formations l’avait emporté 2-0 à domicile. L’ES Sétif s’était qualifiée aux tirs au but (4 à 2), remportant ensuite la compétition. Mais la Supercoupe d’Afrique n’existait pas encore. Il s’agira donc d’une première ce samedi pour l’Aigle Noir.
Une première qui se fera avec Eudes Dagoulou, finalement apte, mais sans le défenseur Abdelghani Demmou, forfait, ni Lyes Boukria, suspendu. “Cette finale devrait être mise à profit pour prouver que notre sacre en Ligue des champions n'était pas le fait du hasard. C'est une aubaine pour confirmer notre suprématie“, souligne El Hadi Belameiri, auteur de six buts avec l’ESS lors de la campagne victorieuse en Ligue des champions.
“Donner une bonne image de l'Algérie“
Privé de matches depuis deux semaines à cause de la suspension du championnat égyptien, Al Ahly sera-t-il au niveau physiquement ? “Cela n’aura pas d’impact négatif sur notre adversaire. Al Ahly a déjà vécu une situation pareille et cela ne l’a pas empêché de gagner la Ligue des champions africaine en 2012 et en 2013“, élucide Kheireddine Madoui, qui précise que le match, qui sera arbitré par l’expérimenté Ivoirien Doue Désiré Noumandiez, “se jouera sur de petits détails“.
Pour l’Algérie, ce match fera également office de test en vue de l’obtention de la CAN 2017 que le pays souhaite organiser. Le moindre incident fera très mauvais genre à un mois et demi de la désignation par la CAF du pays-hôte (le 8 avril). “On a plus que jamais besoin de donner une belle image du football algérien, et la finale de la Supercoupe d'Afrique qu'abrite notre pays constitue une opportunité pour le faire“, exhorte Mohamed Tahmi, le ministre des Sports. 22 000 places ont été alloués aux supporters locaux (dont 18 000 pour les fans de l’ESS), tandis qu’une tribune spéciale réservée aux 2 000 supporters d’Al Ahly a été mise en place. Pour encadrer la rencontre, la sûreté de la wilaya de Blida a sorti les grands moyens en mobilisant près de 1 400 policiers. De quoi faire en sorte que l'agitation ait lieu seulement sur le terrain.